dimanche 14 octobre 2018

Syméon s'est levé tôt. L'aube l'a baigné d'une lumière d'automne, humble et douce, pendant qu'il courait (trois kilomètres). Il a enchainé sur dix pages (dix pages !) apaisées, d'une évidente facilité (ses doigts caressant doucement les touches du clavier), en buvant à petite gorgées une tisane détox aux baies de gogi. Sa langue s'est épurée en se vidant des substances psychostimulantes qui l'engorgeaient.

Dans le texte, une brise légère et tiède caresse un fin gravier. De petites pierres rondes, légères, roulent lentement vers la plaine en suivant une pente douce couverte d'une fine poussière blonde. Quelques cailloux s'entrechoquent. Tout est paisible. Tout est calme. Tout est doux.

Mais qu'est-ce que je m'emmerde !, se dit Syméon Claudex.