lundi 8 octobre 2018

Syméon Claudex s'est affranchi de la syntaxe. Un immense sentiment de liberté l'envahit. Mieux : un sentiment de puissance. Rien ne peut l'arrêter. Les règles, la loi : rien ne résistera à la révolution minérale de et dans la littérature !

Syméon prend sa voiture. Rien de tel pour stimuler son imagination que de conduire à travers la ville. Je sens qu'aucune limite ne peut contraindre mon roman, pense-t-il, tandis qu'il brûle un feu rouge et manque de renverser un passant sur le passage piéton. Ce troisième chapitre va balayer toutes les certitudes des tenants de l'ancienne littérature, dit-il à voix haute pour couvrir le bruit du moteur qui s'emballe lorsqu'il passe à quatre-vingts kilomètres à l'heure dans une étroite venelle. La critique littéraire n'a qu'à bien se tenir ! Je vais la défonc...

 Mais quel est ce con qui lui brûle la priorité de droite !?!