mercredi 24 octobre 2018

Monsieur Claudex, ce qui m'a intéressé dans votre candidature, c'est que vous êtes vous-mêmes un auteur. Vous savez donc tout des tourments de la création. Vous connaissez les heures à chercher la formule qui rendra justice à votre pensée. Vous n'ignorez rien de l'âpre bataille qu'il faut, chaque jour, livrer pour qu'une intention se diffuse sans se dissoudre dans une langue sans cesse renouvelée. Vous êtes dévoué corps et âme à votre œuvre. La poésie est l'air que vous respirez. Mieux ! Si vous inspirez de l'air vicié, c'est chargé de poésie que vous l'expirez ! Et vous savez fort bien de quel engagement total il s'agit, et ce qu'il implique de difficultés à vivre : l'isolement, le manque d'argent... Ah! Monsieur Claudex, ici, les gens tels que vous sont admiré.e.s et choyé.e.s.

Pour tout cela, il me semble que vous êtes exactement celui qu'il nous faut.

Voici donc ce que j'attends de vous. Vous classez dans cette pile les demandes de subvention à l'écriture, dans celle-ci, les demandes d'aide à l'édition, et dans celle-là, les demandes d'aide à la traduction. Ensuite vous vérifiez que chaque dossier comprend bien huit exemplaires conformes ainsi que la fiche d'identité du.de la demandeur.eresse (C4532 pour les auteurs.trices, C6784 pour les éditeurs.trices, C9617 pour les traducteurs.trices), sans oublier un relevé d'identité bancaire. Le cas échéant, vous faites les copies nécessaires (en recto-verso) et vous réclamez les pièces manquantes. Faites très attention : pour nos communications internes, nous utilisons l'écriture inclusive. Et n'oubliez pas de pointer lors de votre arrivée et à votre départ. Bienvenue parmi nous, Monsieur Claudex !