vendredi 31 mai 2019

L'humanité écrit son dernier chapitre mais des millions de jeunes gens descendent dans la rue pour qu'elle ne le fasse pas. Quant à moi, dit Syméon Claudex, je dois bien constater que personne ne manifeste pour m'inciter à écrire le point culminant de mon roman minéral, le sommet de son ambiance révolutionnaire ! Inculte jeunesse, qui marche pour le climat mais pas pour le climax !

jeudi 30 mai 2019

Il est possible que le dernier chapitre de l'humanité provoque le rire chez les dieux et les extraterrestres, dit Syméon Claudex à un ami, tandis que mon dernier chapitre pourrait ne provoquer rien d'autre que l'ennui chez les rares humains qui le liront. 

Le rire des dieux ou l'ennui des humains : je ne sais pas ce qui est préférable.

mercredi 29 mai 2019

Les guerres, les massacres, les famines, les terres submergées par les eaux et les peuples noyés, les épidémies et les populations dévastées par le retour de la peste : je n'en aurai pas l'usage pour mon dernier chapitre, et je laisse tout ça au dernier chapitre de l'humanité, dit Syméon Claudex à un ami. Des effets spéciaux pour masquer le manque d'idées narratives, très peu pour moi !

mardi 28 mai 2019

Et le comble, dit Syméon Claudex à un ami, c'est qu'à la fin du dernier chapitre de l'humanité, j'en fais le pari, il ne restera qu'un monde minéral et sans vie ! Se faire plagier par l'espèce humaine tout entière et n'avoir plus personne à qui faire un procès !

lundi 27 mai 2019

Je ne veux pas sembler défaitiste, dit Syméon Claudex à un ami, mais quand je vois le rythme de destruction de l'environnement et celui de la disparition des espèces, je me demande si l'humanité n'aura pas écrit son dernier chapitre avant que j'achève celui de mon roman minéral.

dimanche 26 mai 2019

Non, je n'écrirai pas le dernier chapitre à l'ordinateur !, dit Syméon Claudex à celle qui partage sa vie. Je viens de regarder la sixième vidéo de cet écrivain auto-entrepreneur brésilien et il est formel : "il faut savoir faire violence au monde qui te freine pour réaliser tes objectifs".

C'est décidé, j'impose ma volonté par la force : je vais brutalement le taper à la machine !

samedi 25 mai 2019

Tout notre être et tous nos gestes préexistent, dit l'écrivain auto-entrepreneur brésilien dans la cinquième vidéo de coaching bien-être et réussite, et tout ce que nous créons est déjà écrit dans le grand livre du temps. 

- Non et non, Monsieur Claudex, dit la bibliothécaire, je n'ai aucune référence avec le titre "Le grand livre du temps", et je vous rappelle que, de toute manière, les copies partielles ou complètes de nos ouvrages sont totalement interdites !

vendredi 24 mai 2019

La quatrième vidéo de l'écrivain auto-entrepreneur brésilien semble avoir été conçue tout exprès pour Syméon Claudex. La créativité qui est en vous, c'est votre capacité à saisir les particules de génie qui flottent autour de vous, répète Syméon Claudex comme un mantra, tandis qu'il ferme hermétiquement toutes les fenêtres et portes de la maison pour éviter que ne se perdent des particules géniales de son dernier chapitre.

jeudi 23 mai 2019

Ce que vous avez à réaliser est en vous, dit l'écrivain auto-entrepreneur brésilien dans une troisième vidéo. De la même manière qu'il suffit d'enfoncer deux doigts dans la gorge pour se libérer d'une indigestion, Syméon Claudex se demande par lequel de ses orifices agir pour faire sortir le dernier chapitre.

mercredi 22 mai 2019

Syméon Claudex regarde une deuxième vidéo de l'écrivain auto-entrepreneur brésilien qui lui offre un autre enseignement : toute action humaine doit trouver sa place cosmique, et chaque chose doit ainsi trouver sa place. Syméon passe ensuite l'après-midi à déplacer son ordinateur du bureau à la cuisine, puis de la cuisine à la salle à manger, puis de la salle à manger à la chambre, puis de la chambre au bureau, et dans chaque pièce d'un coin de table à un autre, à la recherche désespérée de la place cosmique idéale pour écrire le dernier chapitre de son roman minéral.

mardi 21 mai 2019

Syméon Claudex regarde sur internet une vidéo d'un écrivain auto-entrepreneur brésilien spécialisé en coaching bien-être et réussite. Il en retire un enseignement : aujourd'hui est le premier jour du reste de sa vie, en déduit un second : ce dernier chapitre est le premier chapitre du reste de son œuvre, et se sent immédiatement écrasé par l'ampleur de la tâche.

lundi 20 mai 2019

Syméon Claudex mesure toute la rigueur et l'intégrité que requiert le moment. Écrire un dernier chapitre est un chemin truffé de pièges. Tant de romans, de films et de séries n'ont offert à la postérité qu'une fin indigne ! Tant de récits, et non des moindres, admirablement construits au demeurant, se sont achevés dans la facilité et les effets de manche ! Tant d'autrices et d'auteurs, et pas les moins doués, se sont fourvoyés en diluant la fin de leur intrigues au moyen d'inutiles rebondissements de dernière minute et de tours de passe-passe !

- En tout cas, j'en fais le serment, dit Syméon Claudex, aucune des roches de mon roman minéral ne ressuscitera le troisième jour pour disparaître ni vu ni connu !

dimanche 19 mai 2019

Écrire est une aventure, et les embruns du large ne me font pas peur, dit Syméon Claudex à celle qui partage sa vie, mais je suis aussi un père de famille responsable ! C'est pourquoi je t'informe que j'ai souscrit une assurance vie dont tu serais la bénéficiaire si un sort funeste m'imposait de décéder avant d'avoir pu terminer le dernier chapitre de mon roman minéral. Je viens de payer la prime de cinq cents euros.

- Combien penses-tu gagner en droits d'auteur avec ton roman ?
- Oh, un demi millier d'euros, dans le meilleur des cas !
- L'opération ne me semble pas très profitable.
- Oui, bon, je suis un littéraire !

samedi 18 mai 2019

Te souviens-tu de cette clairière que nous avions découverte au cours d'une marche en montagne ?, demande Syméon Claudex à celle qui partage sa vie. Nous marchions depuis des heures sous un soleil de plomb, et nous avions traversé une forêt d'altitude, et, en nous égarant, il y eut soudain ce jardin sauvage tapissé d'herbe tendre et peuplé de framboisiers chargés de fruits, ombragé par endroit, où nous nous sommes allongés et avons dormi, gavés de baies sucrées et juteuses, dans le désir de ne jamais quitter pareil éden, bercés du chant des oiseaux et baignés de tiédeur.

Et bien le moment qui précède l'écriture du dernier chapitre ressemble exactement à ça.

vendredi 17 mai 2019

Syméon Claudex a passé une longue soirée avec deux amis. Divers apéritifs ont été bus. Trois ou quatre bouteilles de vin blanc de Bourgogne et de Loire ont suivi. Puis, six bouteilles de Morgon. Un magnum d'un formidable Marsannay a été bu contre toute raison. Et tout cela, presque sans manger. L'ivresse est irréfutable. Un petit digestif ?, demande un ami à Syméon Claudex.

- Et bien, tu vois, choisir de terminer cette soirée merveilleusement écrite par une grappa, un whisky, un rhum, une wisnówka ou un armagnac, c'est exactement la même chose que de choisir comment terminer mon roman minéral : un mauvais choix peut donner la nausée et tout foutre en l'air.

jeudi 16 mai 2019

Il me semble que mon roman minéral serait encore plus révolutionnaire s'il ne comprenait pas de dernier chapitre, dit Syméon Claudex à un ami. Ou plutôt, si le dernier chapitre disparaissait au moment précis où le lecteur s'apprête à le lire. L'avant-dernier-chapitre deviendrait de facto le dernier, et serait donc effacé sous les yeux du lecteur. L'antépénultième chapitre deviendrait à son tour le dernier, et serait donc lui aussi effacé, et ainsi de suite, chaque chapitre devenant le dernier, en conséquence de la disparition de celui qui le suivait, et disparaissant aussitôt, jusqu'au premier chapitre.

- Mais alors, l'entièreté du livre disparaîtrait sous les yeux du lecteur!
- Oui, la révolution serait que le lecteur ne saurait jamais comment se termine le livre, et en plus, serait privé de tout ce qu'il a lu auparavant.
- Mais ce serait extrêmement décevant !
- C'est souvent le cas, avec les révolutions.

mercredi 15 mai 2019

Syméon Claudex écrit les premières phrases de son dernier chapitre. Les idées apparaissent naturellement, comme des fleurs au bord d'un chemin qu'il suffit de cueillir. Sous ses doigts agiles, les paragraphes naissent, au riche lexique, au rythme soutenu. À peine le temps de penser et déjà dix pleines pages sont écrites. En les relisant, Syméon Claudex sent poindre un doute qui sans tarder se change en malaise. La salive s'épaissit dans sa bouche et sa gorge s'assèche. Des frissons lui parcourent l'échine : ces phrases qu'il relit ne sont pas celles qu'il vient d'écrire. Il reprend la lecture du chapitre depuis le début, et des sueurs froides le prennent, et des tremblements tandis qu'une douleur se met à tordre ses entrailles : tout ce qu'il a écrit semble avoir été remplacé. Plus exactement : les phrases et les paragraphes muent au fur et à mesure qu'il les écrit. Soudain, il comprend : son dernier chapitre se change spontanément en premier chapitre ! Syméon Claudex tremble de peur et des nausées le secouent. Il veut se rassurer en relisant les chapitres précédents, mais quand il remonte dans le document, il ne semble plus rien y avoir avant les premières lignes du chapitre en cours. Tout ce qui précédait s'est effacé, ne lui laissant sous les yeux que deux cent cinquante pages totalement vides et blanches. Une voix intérieure et sépulcrale résonne dans son crâne : "Tout est à refaire ! Tout est à refaire !", et un long rire sardonique monte auquel Syméon Claudex n'oppose qu'un cri d'effroi qui le réveille brutalement, en sueur, épouvanté.

Et voilà, un cauchemar, dit celle qui partage sa vie, je t'avais prévenu ! Je te l'avais bien dit, d'arrêter de te resservir de la lasagne en disant "allez, encore une dernière, juste une dernière assiette !"

mardi 14 mai 2019

Est-ce là la malédiction de l'écrivain ?, se demande Syméon Claudex. Devoir s'infliger la torture d'écrire tout un livre quand le seul dernier chapitre suffirait ?

lundi 13 mai 2019

Ou alors, dit Syméon Claudex, comme ça :

Le chapitre s'ouvre sur une veine d'émeraude prise dans une roche dure ; la vue se resserre, on s'approche de plus en plus de l'émeraude ; description détaillée des reflets de la lumière ; la vue grossit encore ; on pénètre dans l'émeraude, de plus en plus profondément ; la vue se resserre de plus en plus, on entre dans l'infiniment petit ; une masse sombre apparaît, la vue se resserre sur elle, on y pénètre ; peu à peu des formes apparaissent ; ce sont des galaxies ! il y en a de plus en plus ; le cadre se resserre sur l'une d'elle, on y pénètre ; milliards d'étoiles ; l'une d'elle grossit, grossit et grossit encore, autour d'elle des planètes, et l'une de ces planètes grossit, et grossit et grossit encore ; des mers, des continents, des villes ; la vue se resserre encore et encore ; une rue; la vue grossit ; deux hommes parlent :

"- Si ça se trouve, tu vois, tout notre univers n'est qu'un grain de poussière infime à l'intérieur d'une gigantesque émeraude, elle-même infime sur une planète aride et sans vie !
- Oh ta gueule, Raymond, t'es bourré ! Viens, on va en prendre un dernier chez Charlot !"

dimanche 12 mai 2019

Ou bien, dit Syméon Claudex, peut-être comme ceci :

Vue sur les roches depuis une position en surplomb ; puis le cadre s'élargit, comme si on voyait les pierres depuis une montgolfière en pleine ascension ; les roches deviennent de plus en plus minuscules et la courbe de la planète commence à apparaître ; on s'éloigne encore et il devient impossible de distinguer les roches, et la planète apparaît dans son ensemble ; puis, deux énormes doigts apparaissent en gros plan.

"- Regarde ce grain de sable, dit une voix, imagine que c'est peut-être tout un monde à lui seul !
- Oh, ça va Jérémie, arrête de faire le malin, jette ça et va te laver les mains, on passe à table !"

samedi 11 mai 2019

Écrire un dernier chapitre est encore plus excitant que d'en écrire un premier, dit Syméon Claudex à un ami. Tout est possible ! Moi, démiurge de mon œuvre, je peux choisir de lui faire prendre une toute nouvelle direction alors même qu'elle touche à sa fin ! J'étudie les diverses options qui s'offrent à moi. 

Celle-ci par exemple : le dernier chapitre pourrait s'ouvrir sur la description détaillée d'une chambre d'hôpital ; puis le plan s'agrandirait, on verrait des médecins discuter au chevet d'un patient inconscient relié à des machines ; on s'approcherait ; on entendrait leur discussion :

"- Quelle terrible condition, Docteur Greatflox, que cet état végétatif qui dure depuis trois ans !
- Comme c'est étrange... On dirait vraiment qu'il dort... Je me demande si il rêve et si oui, à quoi ?"

vendredi 10 mai 2019

Au matin de l'écriture du dernier chapitre de mon roman minéral destiné à porter la Révolution de et dans la Littérature, dit Syméon Claudex à celle qui partage sa vie, je me retourne et regarde le dur labeur accompli au fil des mois, et le moment me semble bien choisi pour me poser deux questions :
Premièrement, n'aurais-je pas dû intégrer tout de même l'un ou l'autre personnage ?
Deuxièmement, ne faudrait-il pas tout réécrire avec des escargots à la place des pierres ?

jeudi 9 mai 2019

Voilà, dit Syméon Claude à celle qui partage sa vie, ce chapitre est terminé. Écrire les deux suivants devrait aller assez vite – c'est tout l'avantage d'une totale immobilité des minéraux. Il me suffit de faire, pour chacun, un copier/coller intégral du chapitre que je viens d'achever.

Il y aura trois fois de suite le même chapitre ? 
Absolument pas ! Celui-ci commence par « Ce soir-là », le suivant s'ouvre par « Cette nuit-là », et le troisième par « Ce matin-là » !

mercredi 8 mai 2019

Si je comprends bien, dit un ami à Syméon Claudex, la radicalité de ton roman provoquera, chez les lecteurs, une pulsion, pour ainsi dire, de révolte. À peine le livre posé, ils descendront, d'un pas leste, impatients, dans les rues, ton livre à la main, ils auront compris, puissance de la littérature !, que les roches du roman ne sont qu'une métaphore, ô combien subtile, de la résistance, et, exaltés, libres enfin, ils s'en iront mettre à bas la finance internationale, cette harpie, infernale et cruelle, qui les oppresse !

- Oui, enfin, dans un premier temps, si ça leur donnait envie d'utiliser moins de virgules, ce serait déjà très révolutionnaire.

mardi 7 mai 2019

Le rubis écarlate caché dans un rocher
Loin du sol sablonneux aux conditions labiles
Ignorait des cailloux le sort bien malaisé
—  C'en est toujours ainsi des puissances immobiles !

Qui dit révolution de la littérature dit chant révolutionnaire, décrète Syméon Claudex en levant un poing rageur vers sa bibliothèque. C'est pourquoi la fin de mon roman minéral sera écrite en alexandrins, afin de pouvoir être chantée aux avant-postes de la révolte contre le vieux monde !

lundi 6 mai 2019

Ne crains-tu pas de perdre tes lecteurs avec cette radicalité extrême dans les derniers chapitres?, demande un ami à Syméon Claudex.

- Absolument pas ! Tout l'intérêt de ce roman minéral sans personnage, c'est qu'il ne restera déjà plus aucun lecteur à perdre passé le deuxième chapitre !

dimanche 5 mai 2019

Je ne sais pas ce qui est le plus ennuyant, dit Syméon Claudex à un ami, bien avancer dans l'écriture d'un roman où tout est immobile, ou piétiner dans celle d'un roman plein d'action.

samedi 4 mai 2019

Pour les quatre derniers chapitres, j'ai décidé qu'il me fallait être beaucoup plus radical, dit Syméon Claudex à un ami. Mon roman minéral ne peut s'achever dans la demi-mesure et le renoncement aux idéaux révolutionnaires !

- Comment faire ? Il n'y a que des pierres et du vent !
- C'est simple : le vent est tombé. Quatre chapitres d'immobilité totale !

vendredi 3 mai 2019

Syméon Claudex inscrit le mot FIN sur la dernière page de son manuscrit. Il l'envoie à une dizaine d'éditeurs parmi les plus prestigieux de l'histoire littéraire. Alors qu'il s'attend à devoir patienter quelques temps avant d'obtenir une réponse, Syméon Claudex reçoit un appel téléphonique du grand éditeur Jean Landeau qui lui dit qu'il vient de lire d'une traite son roman minéral, qu'il le trouve extraordinaire et qu'il veut absolument le publier. On t'appelle sur une autre ligne, lui dit avec excitation celle avec qui il partage sa vie. C'est le grand éditeur Christophe Bargan qui lui dit qu'il veut absolument publier ce roman minéral. Deux e-mails arrivent à ce moment : deux jeunes maisons d'édition, aux catalogues aussi novateurs qu'exigeants demandent à le rencontrer de toute urgence. Une des deux maisons propose de créer tout exprès une collection "Révolution de et dans la Littérature". Finalement, Syméon Claudex accepte la proposition de Jean Landeau, qui l'invite dans une très grand restaurant parisien pour signer ses services de presse. Plusieurs jours avant sa publication, le roman minéral de Syméon Claudex fait la une de plusieurs magazine spécialisés et de deux quotidiens nationaux qui en font une avant-critique élogieuse. Le livre sorti, il se retrouve immédiatement dans la première sélection du Goncourt, du Médicis et du Prix de la Page 111. Lors d'un passage dans l'émission télévisée La Bouquinerie du Dimanche, il noue une relation ambiguë et prometteuse avec Chiara Mastroianni qu'il croise dans les couloirs et qui lui avoue son admiration.

Allez allez, assez rêvassé ! dit à Syméon Claudex celle qui partage sa vie. Sors de ce fauteuil, au boulot ! Plus que quatre chapitres !

jeudi 2 mai 2019

—  Peux-tu me dire, Syméon, pourquoi ce camion décharge dans notre jardin des dizaines de sacs de gravier, de sable du Rhin, de sable jaune, plusieurs plaques de marbre, cinquante kilos d'ardoise et plusieurs blocs de pierre bleue ?
—  C'est qu'il me reste quatre chapitres à écrire pour terminer mon roman minéral.
—  Je ne vois pas le rapport.
—  Je craignais de manquer d'inspiration.

mercredi 1 mai 2019

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Le compte y est ! Commencer un nouveau chapitre, dit Syméon Claudex à celle qui partage sa vie, est beaucoup moins stressant quand on voit clair. C'est pourquoi je commence toujours par faire l'inventaire de mes besoins en ponctuation.