jeudi 28 février 2019

Le romancier autobiographique possède un avantage certain sur le romancier minéral, se dit Syméon Claudex en se servant un cinquième verre de whisky, car lorsqu'il est en panne d'inspiration, il lui suffit de se laisser aller à l'alcoolisme pour n'avoir plus ensuite qu'à le raconter.

mercredi 27 février 2019

As-tu seulement pensé à ta responsabilité d'écrivain face au monde?, demande un ami à Syméon Claudex. Quel sera ton message à tes frères humains ? Aligner des mots en phrases complexes ne suffit pas ! Écrire, n'est-ce pas poser un geste fort sur le long chemin de l'espèce ? As-tu seulement réfléchi à ce que sera ton geste ?

- Je ne sais pas. Éteindre la lumière en sortant ?

mardi 26 février 2019

Finalement, ton roman est un signal d'alarme pour l'humanité toute entière, dit un ami à Syméon Claudex. Ton texte est prophétique ! Ce monde où il ne reste que des pierres et du vent ! Voilà ce qui attend la planète après la sixième extinction des espèces !

-  Oui, c'est bien ce qui m'inquiète : quand il sera évident que j'étais en avance sur mon époque, il n'y aura plus aucun lecteur pour s'en rendre compte !

lundi 25 février 2019

Écoutez, Claudex, je ne vous comprends pas, dit un voisin à Syméon Claudex dans la salle d'attente du médecin. Vous me dites que vous écrivez un roman minéral — j'imagine une romance dans une station thermale, un coup de foudre en pleine cure détox ! et vous ne cessez de me parler de bières, de bières et encore de bières !

- Mais non ! De bières, pas de bières ! C'est barze que je zuis enrhubé !

dimanche 24 février 2019

Les rames, la barque qui prend l'eau, les flots impétueux, le creux de la vague et l'écume des mots, les requins de l'édition, l'errance sans cap, l'espoir de trouver un trésor sous la mer, le capitaine toujours îvre, le ressac de l'inspiration, la tempête créative et au bout, le naufrage. La mer est la meilleure métaphore de l'écriture.

- Sans oublier, dit à Syméon Claudex celle qui partage sa vie, l'odeur de poisson avarié de l'écrivain laborieux qui se morfond pendant des jours et ferait bien de prendre un douche.

samedi 23 février 2019

Voilà une bonne idée, dit à Syméon Claudex celle qui partage sa vie. Tu as raison ! Pendant ces vacances à la montagne, tu peux très bien lire un roman maritime ! Ainsi la mer qui tant t'inspire te semblera, malgré l'altitude, moins éloignée ! Qu'as-tu choisi ?

- "Naufragé volontaire", d'Alain Bombard.

vendredi 22 février 2019

Le bivouac est secoué par des vents violents. La neige s'est remise à tomber et recouvre la tente. Impossible de sortir, il faut rester calfeutré à l'intérieur en attendant que la tempête cesse, et espérer que le camp ne soit pas enseveli. La lampe frontale s'éteint, piles vides. La balise émet faiblement. Défectueuse. Plus rien à manger. Être seul, absolument seul. Plongé dans une solitude absolue. Isolé sur la portion la plus isolée du versant le plus inconnu du sommet le plus isolé du massif le plus redoutable. La neige, lentement, recouvre la petite poche de survie. Sentir le froid engourdir le corps. Les orteils sont gelés. Le cœur semble ralentir, inexorablement. Quand la tempête a cessé, entendre des hélicoptères survoler la zone. Ouvrir la tente, creuser de ses dernières forces la neige accumulée. Percer la surface et voir s'éloigner les machines décorées de grands autocollants : CRITIQUE, LIBRAIRES, LECTEURS. Tenter d'appeler mais aucun son ne sort de la gorge gelée, et les voir disparaître dans le soleil réapparu, et comprendre que personne ne reviendra. Et je grelottais quand le réveil a sonné !, dit Syméon Claudex à celle qui partage sa vie.

- Pas la peine d'insister, quand bien même tu préfères écrire au bord de la mer, nous irons, comme prévu, en vacances dans les Alpes.

jeudi 21 février 2019

Sensation étrange de suspension dans le vide, à des centaines de mètres au-dessus du gouffre froid, et à des centaines de mètres de la surface du glacier. Avoir dévissé pendant l'ascension, puis avoir chu, et sombré dans l'inconscience. Se réveiller pour se trouver pendu par le baudrier au bout d'une longue corde. Personne ne semble être à l'autre bout. Vouloir crier, appeler à l'aide, mais la crevasse ne renvoie qu'un écho blanc. Quand le calme est revenu, regarder tout autour. Les parois sont translucides. Distinguer, pris dans la glace, figés pour l'éternité, oubliés dans les profondeurs du glacier, au bout d'une corde à jamais durcie, les corps de centaines d'auteurs de premiers romans. Puis je me suis réveillé, tremblant de froid !, dit Syméon Claudex à celle qui partage sa vie.

- Interprétation limpide : quand tu rencontreras d'autres écrivains, n'hésite pas à briser la glace.

mercredi 20 février 2019

Un faux plat. Un sentier en pente douce, aveugle sur sa destination. Semble interminable. Qui serpente et tournicote : tourne-t-il en rond ? Les jambes sont lourdes. Chaque pas est une lutte. Un dépassement du désir de se laisser tomber sur le bord du chemin pour y dormir. La soif torture le corps : plus d'eau dans l'outre, pas de source à cette altitude. Rareté de l'oxygène. Le chemin monte très faiblement, certitude, pourtant, qu'un mur rocheux attend plus loin, vertical. Insurmontable. Arrivé au pied de la paroi, grimper sans corde, à mains nues. Et chuter. Quel rêve atroce !, dit Syméon Claudex à celle qui partage sa vie.

- Tu t'en fais vraiment une montagne, de ce cinquième chapitre !

mardi 19 février 2019

Te rappelles-tu, dit Syméon Claudex à celle qui partage sa vie, notre randonnée en montagne, l'été passé ? Nous nous étions réveillés quand la nuit était encore noire et avions quitté le gîte en silence comme s'il s'était agi de quitter le monde, laissant derrière nous le confort des êtres du commun pour nous offrir à l'aventure. Nous savions le chemin long et exigeant mais nous étions résolus à surmonter toutes les difficultés qui surgiraient au cours de notre ascension. La sente escaladait la pente raide jusqu'à ce qu'elle fût devenue parois rocheuse. Il nous fallut contourner des roches éboulées, chercher la trace qui s'était perdue sous les herbes folles. La marche en altitude soumettait nos corps à des efforts violents. L'oxygène brûlait nos poumons, nos gorges s'asséchaient. Les muscles de nos jambes faiblissaient, menaçant de rompre à chaque pas. Après plus de quatre heures à progresser aux limites de notre résistance, dans la lumière aveuglante du soleil matinal, nous avions aperçu le pic au détour du chemin, et avions jeté nos dernières forces dans une lutte pour atteindre le sommital Éden comme des Justes en Apothéose. Las ! À peine avions-nous touché au but que nous avions compris que ce n'était qu'un premier col, et que de longues heures de marche et de souffrance nous attendaient encore avant d'atteindre notre but. Tu t'en souviens ?

Eh bien, figure-toi que je viens de terminer d'écrire le quatrième chapitre de mon roman.

lundi 18 février 2019

"Et le Chinook se mit à tourbillonner, soulevant la poussière en cercles ascensionnels, emplissant l'air de particules si fines et denses que ce fut comme un voile altérant la lueur du soleil sans l'éteindre ; et partout la poussière s'infiltrait, dans chaque repli de roche, dans chaque anfractuosité, dans chaque interstice."

Ne crains-tu pas, dit à Syméon Claudex celle qui partage sa vie, en remplissant ton livre de poussière en suspension, de t'aliéner une part importante du lectorat, étant donné la recrudescence de troubles allergiques et respiratoires ?

dimanche 17 février 2019

Et les vents ? Que fais-tu des vents ?, dit l'ami à Syméon Claudex. Tu n'ignores tout de même pas que Tramontane et Chergui, Lombarde et Pampero, Foehn et Chinook, entre autres, ne soufflent pas sur les mêmes continents ? Que pensera-t-on de ton roman s'il les rassemble sur un même sol ?

- Vois comme mon œuvre me dépasse !, dit Syméon Claudex. La Littérature, la Géologie, et c'est maintenant l'Anémologie que je révolutionne ! Théorie de la Relativité Générale, accroche-toi à tes bretelles !

samedi 16 février 2019

Un ami signale à Syméon Claudex que son roman repose sur un ensemble d'impossibilités. Diamants et houille, rubis et tanzanites, calcédoines bleues et pierres ponces, pour ne citer que quelques exemples, sont des minéraux aux origines diverses et éloignées, et ne peuvent en aucun cas se trouver en un même endroit sans l'intervention de l'homme. Le refus du personnage se heurte au fait géographique, dit-il, et ton roman y contrevient ! Une menace ne pèse-t-elle pas sur sa publication ?

- Quel destin, tout de même ! Je m'apprêtais à révolutionner la Littérature, et voici que dans un même geste, je révolutionne la Géologie !

vendredi 15 février 2019

Les dictionnaires anciens nous révèlent un autre rapport au monde, dit encore Syméon Claudex à sa fille aînée. Ils nous offrent l'expérience d'une époque révolue. Ainsi regarde : le mot AVION n'existe pas en 1865 ! Peux-tu imaginer un monde sans le mot AVION ? Et celui-ci ! DAGUERRÉOTYPE ! Une version primitive de la photographie ! Vois tous ces mots qui disent son importance à l'époque : DAGUERRÉOTYPAGE, DAGUERRÉOTYPE, DAGUERRÉOTYPÉ, DAGUERRÉOTYPE, DAGUERRÉOTYPIE, DAGUERRIEN... Sans oublier son inventeur, Joseph DAGUERRE ! Il y a même, ajoute Syméon Claudex, une gravure illustrant le procédé ! Et tout cela sur plus de quatre-vingts lignes ! N'est-ce pas là un merveilleux voyage temporel ?

- Attends, c'est trop chelou, je vais le mettre sur Insta, dit sa fille aînée à Syméon Claudex, tandis qu'elle positionne son smartphone au dessus de la page 1195 du tome A-F du Nouveau Dictionnaire Universel de Lachâtre.

jeudi 14 février 2019

AUTEUR : Écrivain qui a composé un ou plusieurs ouvrages de littérature, d'imagination ou d'érudition, en vers ou en prose ; celui qui écrit habituellement des ouvrages, qui en fait son état.

C'est moi qui souligne, dit à Syméon Claudex celle qui partage sa vie. Et c'est dans ton fameux dictionnaire de Lachâtre ! Ainsi donc, tu pourras me dire que tu es auteur quand tu auras écrit complètement au moins un livre, et en attendant, je te prie de cesser de prétendre que tu as trop de travail pour vider la cave !

mercredi 13 février 2019

Syméon Claudex explique à un ami que Maurice Lachâtre est un lexicographe oublié, révolutionnaire, quarante-huitard et libertaire. Et éditeur de Marx en France ! Il a consacré sa vie entière à son dictionnaire, n'est-ce pas justice que, ambitionnant moi-même de révolutionner la Littérature, j'y puise l'un ou l'autre mot, comme un hommage à son œuvre émancipatrice ? 

- Choisir, pour ton roman, des mots oubliés ans le dictionnaire oublié d'un lexicographe oublié, ce n'est plus une ambition : c'est un manifeste.

mardi 12 février 2019

"Les flatueux écrits d'Armand Métamagnus ne sont que babouineries et, en fin de compte, floueries. Cette langue blaiche, et si j'ose dire, déphlogistiquée quand elle se voudrait brûle-amorce de l'avant-garde, ne mérite qu'une amblosie. Son auteur, un fieffé coqueplumet, a beau tenter de blâtrer sa camelote, il ne sera jamais qu'un coquefredouille, et un flaireur des Lettres tout juste bon à fatrasser. N'en doutons pas, il finira cagou."

- Tu n'y vas pas un peu fort, dit à Syméon Claudex celle qui partage sa vie ?
- Ah ça ! Les blandices ne sont pas le genre de la maison !

lundi 11 février 2019


ÉCRITURIER : un homme qui ne fait que gâter du papier à écrire.
ÉCRIVAILLER : écrire beaucoup et mal ; écrire avec négligence des choses sans valeur (écrivailler de mauvais romans).
ÉCRIVAILLEUR, EUSE: celui, celle qui écrit beaucoup, à tort et à travers. Les écrivailleurs abondent à notre époque.
ÉCRIVASSIER, IÈRE: terme de mépris. Auteur qui écrit beaucoup et mal. La foule des écrivassiers. Une écrivassière. Adjectiv. La gent écrivassière pullule à Paris et à Londres.

Vois-tu, dit Syméon Claudex, cet ancien dictionnaire me permettra, au surplus, d'introduire de subtiles nuances quand il s'agira d'évoquer l’œuvre de mes contemporains !

dimanche 10 février 2019

Mais tu en as déjà des dizaines !, dit à Syméon Claudex celle qui partage sa vie, tandis qu'il lui montre un exemplaire du Dictionnaire Universel de Lachâtre de 1865, chiné le matin même pour une piécette symbolique. Syméon lui explique que ces anciens dictionnaires sont comme un compost pour son art. Ils enrichissent sa langue de mots oubliés, restaurent le sens des termes érodés par l'usage et le temps, et ouvrent au flâneur les forêts giboyeuses de l'histoire du vocabulaire.

- Soit, mais cela t'aide-t-il pour finir ton roman ?
- Sais-tu que dans le Lachâtre, la définition du mot échec compte cinquante-et-une lignes ?


samedi 9 février 2019

Non, en fin de compte, le jeu est un vice bien trop dangereux pour que je lui délègue un quelconque empire sur mon écriture, dit Syméon Claudex à un ami, tandis qu'il ouvre la bouteille de whisky from the barrel et se sert un autre verre.

vendredi 8 février 2019

"Agates et dioptases avaient descendu pendant des mois la longue pente qui menait au fond de la vallée siliceuse. La Lombarde les avait doucement poussées depuis la crête, au gré de ses passages dans les montagnes. Elles avaient butté sur un amas de tourmalines noires qui obstruait le passage vers une petite plage calcaire. Abandonnées par la Lombarde sous le lourd couvercle d'un ciel sombre et orageux, elles seraient désormais sujettes à l'inconstance du Foehn dont on entendait, se faufilant dans les défilés granitiques, le chant terrible et inquiétant : Tirlipimpon ! Tirlipimpon !"

Non, décidément, pardonne-moi, mais ça ne fonctionne pas, dit Syméon Claudex à celle qui partage sa vie. Je pense qu'il vaut mieux jouer sans cette case Tirlipimpon. Toutes les contraintes d'écriture ne sont pas bonnes à prendre !

jeudi 7 février 2019

Syméon Claudex s'emballe. Il explique à un ami qu'il ne fera jamais demi-tour. Que tout renoncement lui est interdit. Il a tout abandonné pour se donner tout entier à la Littérature. Je joue ma vie sur ce roman !, dit-il.

- Certes. Mais le joueur de poker avisé met-t-il en jeu son tapis sur une donne de deux cartes ? Ne devrais-tu pas attendre d'avoir écrit plus de deux chapitres avant de miser aussi gros ?

mercredi 6 février 2019

C'est déjà si difficile d'en trouver un qui soit satisfaisant, dit Syméon Claudex, alors imagine un peu, si le lauréat du Prix Goncourt devait, l'année suivante, remettre son titre en jeu !

mardi 5 février 2019

Beaucoup d'écrivains ont été joueurs, dit un ami à Syméon Claudex. C'est bon signe ! Laisse les hasards du jeu guider l'écriture de ton roman. Que ce frisson soit la sève de ton œuvre ! Dostoïevski dilapidait son argent à la roulette. Sagan misait des millions au casino. Et Hemingway faisait des paris insensés à la roulette russe. N'est-ce pas intense et trépidant ? Les risques que prend l'écrivain nourrissent sa Littérature à hauteur du danger ! Tu es donc de cette trempe-là ! Alors, ton jeu, quel est-il ?

- Oh, dit Syméon Claudex, une sorte de jeu de l'oie.

lundi 4 février 2019

On se prend au jeu !, dit à Syméon Claudex celle qui partage sa vie. Regarde, j'ai ajouté quelques cases à ton jeu de l'oie : sur celle-ci, tu dois effacer tout ce que tu as fait la veille ; sur celle-là, tu dois écrire en vers rimés ; et, ma préférée, sur celle-ci, tu dois placer le mot "tirlipimpon" dans ton roman. Tu ne me diras plus que je ne te prends pas au sérieux et ne m'intéresse pas à ce que tu écris !

dimanche 3 février 2019

Pour pimenter le programme, Syméon Claudex a modifié son jeu de l'oie-qui-écrit. Le nombre total de signes à produire pour terminer son roman a été divisé en cases de mille, deux mille, trois mille et cinq mille signes. Et trois cases super-défi de dix mille signes à écrire en une seule journée !, explique-t-il à celle qui partage sa vie. Une combinaison de dés désignera, chaque matin, l'objectif à atteindre avant la tombée du jour. Parle, Tyché !, dit Syméon en lançant les dés.

Je vois. Super-défi de dix-mille signes. Les dés sont cassés, non ? Je peux relancer?

samedi 2 février 2019

Voici fixée l'échéance, dit Syméon Claudex en désignant à celle qui partage sa vie le plan étalé sur la table. C'est la case finale. Chaque jour qui m'en sépare est représenté, dans une case, par un nombre de signes à produire : six mille signes quotidiens. C'est comme un jeu de l'oie, en somme.

- Il manque toutes les cases qui te renvoient en arrière.
-Tu as raison. Rappelle-moi les dates de ce séjour chez tes parents ?

vendredi 1 février 2019

Syméon Claudex regarde le calendrier comme Napoléon la carte de l'Europe. Il a résolu de terminer l'écriture de son roman et de conquérir le monde de la Littérature en faisant preuve de stratégie. Il est le général en chef d'une armée de phrases, constituées de centaines de milliers de signes. Il sait qu'un bon chef voit loin, porte son regard sur l'horizon et galvanise ses troupes : au-delà des montagnes est une terre à prendre, où se déchaîneront ses hordes de fidèles grognards, mettant à sac les vieilles baronnies de la syntaxe poussive ! Syméon Claudex le Hun ! Syméon Claudex le Conquérant ! Syméon Claudex l'Aigle des Carpathes ! Ave ! Ave, Syméon Claudex Caesar ! Déjà, ces terres lointaines se rapprochent ! Déjà, il entend qu'en montent les clameurs ! Mes braves, nous dominerons les obstacles grâce à un implacable plan de bataille !, dit-il en plantant son coupe-papier dans le bois tendre de son bureau.

- Oui, se fixer des deadlines est une bonne stratégie, dit à Syméon Claudex celle qui partage sa vie, mais n'oublie pas, je te prie, qu'à la fin du mois, nous partons une semaine chez mes parents.