Syméon Claudex a
beaucoup réfléchi. Certes, son roman doit être le manifeste d'une
révolution minérale de et dans la Littérature. Certes, c'est par
son aridité qu'il sera novateur. Mais la minéralité n'empêche en
rien la dialectique. Il faut, face aux pierres qui habitent sa
langue, un élément propre à chambouler leur permanence. Il faut du
mouvement. Syméon a l'idée de spectaculaires scènes de roulements,
glissements, chutes et entrechocs. Dans le grand théâtre de son œuvre, il faut aux roches un partenaire aussi puissant qu'elle sont
immobiles. Sa seule présence induira la tension dramatique. Fera
naître le suspens. Inquiétera les lecteurs. Il sera le monstre
invisible et sans scrupule. Il guettera, tapi dans l'ombre. À la nuit tombée, bondira. Offrira de trompeuses caresses. Ah ! Voici que
le roman gagne en intensité ! C'était donc cela ! Il
suffisait d'ajouter du vent !