mardi 4 septembre 2018

Syméon Claudex a beaucoup réfléchi. Certes, son roman doit être le manifeste d'une révolution minérale de et dans la Littérature. Certes, c'est par son aridité qu'il sera novateur. Mais la minéralité n'empêche en rien la dialectique. Il faut, face aux pierres qui habitent sa langue, un élément propre à chambouler leur permanence. Il faut du mouvement. Syméon a l'idée de spectaculaires scènes de roulements, glissements, chutes et entrechocs. Dans le grand théâtre de son œuvre, il faut aux roches un partenaire aussi puissant qu'elle sont immobiles. Sa seule présence induira la tension dramatique. Fera naître le suspens. Inquiétera les lecteurs. Il sera le monstre invisible et sans scrupule. Il guettera, tapi dans l'ombre. À la nuit tombée, bondira. Offrira de trompeuses caresses. Ah ! Voici que le roman gagne en intensité ! C'était donc cela ! Il suffisait d'ajouter du vent !