mardi 1 janvier 2019

Vois-tu, dit à Syméon Claudex celle qui partage sa vie, il y a ce type du cabinet d'assurance à deux rues d'ici... Eh bien, j'ai vu récemment Georges Clooney à la télévision et j'ai été stupéfaite de sa ressemblance avec cet assureur, ajoute-t-elle après un court silence. C'est très troublant : les yeux de Georges Clooney, figure-toi, sont très semblables à ceux de l'assureur. Le dessin de la bouche de Georges Clooney est très semblable à celui de la bouche de l'assureur. La forme de son visage ! L'implantation de ses cheveux ! La tessiture de sa voix ! Chaque partie de Georges Clooney, regardée isolément, évoque l'assureur, dit-elle. Et même, il ne serait pas exagéré de dire que Georges Clooney et l'assureur sont peu ou prou des sosies. Il y a donc toutes les raisons de penser que cet assureur est un très bel homme, très séduisant, et qu'il serait extrêmement agréable de devenir plus intime avec lui. Et pourtant, cet homme est seul. Il est seul à sa table de café, seul en rue, et je l'ai vu, la semaine dernière, seul au cinéma. Alors que si Georges Clooney s'aventurait dans le quartier, je mets ma main à couper que tout le monde se battrait pour passer un moment avec lui, ne crois-tu pas ?

Et donc, oui, je trouve la lecture de "De lave et de vent" irrésistible !