L'important est de se discipliner, se
dit Syméon Claudex. Il se lève avant l'aurore pour prendre un petit
déjeuner équilibré – un jus de fruits frais pressés, des
céréales complètes, du lait végétal. Il fait une marche au point
du jour pour oxygéner son cerveau qu'il appelle pour lui-même son
outil de travail. Il écrit
quatre heures pendant la matinée, fait un dîner léger suivi d'une
sieste de cinquante minutes, et écrit de nouveau trois heures
l'après-midi. Il écrit, efface, réécrit. Il a le sentiment de
bien avancer. En se relisant le soir venu, il s'étonne de n'avoir
ajouté à son travail de la veille qu'une seule phrase : « Il
faisait nuit, et il semblait que jamais ce monde de roches et de
poussières n'eût connu ni lumière ni vent, ni vie d'aucune
sorte. »