vendredi 17 août 2018

Je devrais courir plutôt que marcher, pense Syméon Claudex. La marche me met dans un état contemplatif, tandis qu'une course bien menée provoquera chez moi la transe propice à la création. La décision est prise. Syméon Claudex rejoint sur internet un groupe d'amateurs de course à pied. Il choisit comme pseudonyme Le_Runner_littéraire. Il télécharge sur ton téléphone un programme d'entraînement et de la musique rythmée. Il est fin prêt. Le lendemain, il s'élance pour ce qu'il nomme un parcours d'inspiration de trois kilomètres. Après trois cents mètres, à bout de souffle, il s'arrête, et termine en marchant. Ce jour là, en fin de matinée, il écrit une phrase courte puis, satisfait, la relit encore et encore jusqu'au soir. « Ce monde était un précipité d'immobilisme. »