jeudi 23 août 2018

Depuis qu'il a décidé de se discipliner, les progrès de Syméon Claudex ont été fulgurants. Les choses ont l'air plus évidentes. Il a de moins en moins le sentiment d'être prisonnier de limites humiliantes et de devoir forcer au-delà du raisonnable pour les dépasser. Un souffle est bel et bien présent, ample, insoupçonné. Longues séquences sans trébucher, sans jamais s'égarer sur des voies sans issue. Il semble avoir trouvé un rythme, LE rythme. Pour être plus exact, la pulsation. Et pour tout dire, une aisance. Et même : de la souplesse. Ce qui au début lui apparaissait laborieux gagne chaque jour en élégance. Non, décidément, il ne pensait pas atteindre aussi vite la distance de mille deux cents mètres.