dimanche 30 décembre 2018

Syméon Claudex ne peut se résoudre à jeter aux oubliettes le produit de longs mois de travail et le fruit d'un bouillonnement créatif révolutionnaire. Sans doute ce pitoyable écrivaillon, ce Métamagnus macrominable n'a-t-il pondu qu'un ersatz laborieux de son roman minéral. Mais pour en avoir le cœur net, il faudrait s'en infliger la lecture.  

Et puis quoi encore ?, pense Syméon Claudex. Alors que lui-même déploie les richesses d'une langue réinventée pour dire la finesse et l'élégance des améthystes, des émeraudes, des rubis, ou même du sable soulevé par un tourbillon de vent chaud, il suspecte que la prose grasse et primaire de cet imposteur ne charrie que lourds pavés et poutrelles de béton, et ne connait de vent que celui qui souffle dans le crâne du scribouillard et emporte les odeurs fétides de sa pensée. Non, décidément, lire cette contrefaçon, il n'en est pas question.

Commençons plutôt par en écrire une critique, dit Syméon Claudex en cherchant les adresses électroniques des responsables des magazine Lire, Le Nouveau Magazine Littéraire, Le Matricule des Anges et Le Monde des Livres.